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La transmission de la Bible, une exposition * |
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Entre le 22 novembre et le 4 décembre, des groupes scolaires sont venus visiter l'exposition sur réservation.
Nous avons accueilli les classes pour leur présenter la |
Pour le groupe suivant, j’ai eu l’idée de
![]() matérialiser cette
transmission, et j’ai pris une vieille bible «
déglinguée », de plusieurs kilos, sur laquelle bien
des séminaristes ont dû étudier, et je l’ai
passée à un enfant ... un par un, ils l’ont
passée à leur voisin, comme les pères passaient
les textes à leur fils. On parlait des copies manuscrites.
L’évocation des moines copistes, passant un an de leur vie sur un manuscrit, leur fait ouvrir de grands yeux ! « Mais qu’est-ce qui se passait s’il faisait une faute d’orthographe ? » « Toute la journée à écrire ! ? Mais ça devait être fatiguant ! » « Ils s’ennuyaient pas trop ? » « Mais ils écrivaient pas, ils copiaient ! » (Enfant choqué : copier c’est tricher, dans son esprit d’enfant !!). Après un aperçu de ce qu’est un parchemin, et un papyrus (celui que les enfants pouvaient manipuler a eu un grand succès : « c’est fait avec du bambou écrasé »), on passait aux enluminures. Les pigments, le vinaigre et le jaune d’œuf utilisés ont été sources de beaucoup d’amusement et d’interrogation « alors je peux prendre de la terre de mon jardin ? » « mais oui, c’est comme ça qu’ils faisaient les hommes préhistoriques ! » « ben non, ils avaient pas de jardin » « non, mais ils faisaient des feux » (je leur avais dit qu’on pouvait changer la couleur de l’ocre en la cuisant... J’espère qu’il n’y a pas eu trop de cuisson de terre de jardin dans les casseroles de la cuisine ensuite.) Avec le lapis-lazuli les enfants étaient impressionnés… Le pigment venait d’Inde, à l’autre bout de la terre d’alors… Puis tous s’attaquaient avec soin et ardeur au dessin de lettrine puis à la peinture. Certains ont fini leur atelier en contribuant à un nouveau manuscrit des évangiles. De longues bandes de papier étaient, en effet, proposées à tous les visiteurs, qui ont pu copier, l’un après l’autre, un des Évangiles. Aliette Redaud, membre de la paroisse
du Sacré-Cœur ![]() |
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Bible, son mode d'écriture et d'enluminure.
Différents
bénévoles se sont investis, de cette façon, nous
pouvions nous adresser à de petits nombres
d’élèves, nous avons pu échanger avec eux.
Ils ont également découvert la technique de la peinture
à l’œuf pour réaliser une lettrine
enluminée.
![]() Quatre
ou cinq classes de 6e, à Saint-Dominique, ont ainsi
profité de cette expérience qui les a ravis. Nombreux
sont les élèves qui ont tout d’abord regardé
tout autour d’eux, le temple, où beaucoup
n’étaient jamais entrés ; « C’est
chauffé !? », « C’est carré,
c’est comme une maison ! » : leurs observations ont permis
de rebondir sur les différents chrétiens, la traduction
oecuménique de la TOB, qui est le point de départ de
l’expo.
![]() Justement, ils en ont vu des bibles : la dernière édition, et des
vieilles bibles, celle que j’utilise, et celles des Hmong, des bibles
imprimées, et d’autres manuscrites... Les premiers textes qui
composent la Bible sont très vieux... De quand datent-ils ?
Les bibles étaient manuscrites, pendant des centaines et des centaines d’années... Lors d’une séance, Angelika Krause a insisté sur la transmission des textes d’une génération à l’autre, pendant des dizaines et des dizaines de fois... |
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* Article paru dans Le Lien n°231 de décembre 2010-janvier 2011 |